Aujourd’hui, 27 mai, nous commémorons le début de l’offensive de Bir Hakeim, célèbre bataille qui fut un tournant pour les Français Libres du Général de Gaulle, emmenés par le Général Koenig. Bir Hakeim est un puit désaffecté, un petit fortin de 16km2, situé en plein désert, balayé par les vents brûlants de Lybie, à 80km de Tobrouk et de la côte. Le Général Ritchie et les Britanniques ont demandé aux Français de tenir cette
position le plus longtemps possible, afin de retarder Rommel qui fait mouvement vers l’Est et souhaite s’emparer du stratégique Canal de Suez. Koenig commande 3826 hommes dont 987 légionnaires. Face à eux, 40.000 soldats allemands et italiens (forces de l’Axe) sont emmenés par le Général Erwin Rommel. Ce 27 mai 1942, à 9 heures, le Renard du Désert, un des généraux préféré d’Hitler, donne l'ordre au General italien commandant la division blindée Ariete, d'attaquer Bir Hakeim par le sud-est. Les unités de cette division abordent la position française à revers, en deux vagues successives, à partir de 9 h 30. Les bersaglieri qui tentent de débarquer de leurs camions pour soutenir la charge blindée sont contraints au repli en raison de la résistance de l'artillerie française qui fait barrage. Les blindés chargent, mais sans aucun appui, et tentent de traverser le marais de mines patiemment posées depuis février par les français de la 1ère BFL. Mais les canons Bofors de 75 mm les attendent : ainsi trente-deux blindés sont neutralisés sur le terrain et quatre-vingt-onze soldats sont faits prisonniers. La division Ariete est humiliée, réduite à trente-trois chars en quarante-cinq minutes. Elle cesse son attaque. Les Français, eux, n'ont que deux blessés, un camion et un canon détruits. La journée du 27 mai se termine par une échec pour le Général Rommel et les forces de l’Axe, alors que le rapport de force est de 1 à 10. Hitler éructe, Mussolini baisse la tête, de Gaulle retient son souffle, et les Britanniques de la 8ème armée espèrent que les français tiendront 8 jours….. Sairigné, Koenig, Messmer, Hubert Germain, Susan Travers.